Le site de l’institution Béthanie regroupe 3 bâtiments de styles et de périodes différentes. La volonté est de ne pas morceler d’avantage cet ensemble en ajoutant une nouvelle unité. L’extension de l’EMS s’inscrit donc dans la continuité du bâtiment moderne « Les Terrasses ». On renforce ainsi le système de 3 entités indépendantes, tout en mettant en valeur le bâtiment classé des Coteaux, au centre de la composition.

Le principe central, qui a guidé les choix de projet, est de reconnaitre les qualités intrinsèques existantes et de les mettre en valeur. L’analyse du bâtiment « Les Terrasses » a été une étape clé afin de minimiser l’intervention de rénovation, en déterminant les éléments à conserver, ceux à renforcer, et les défauts à éliminer.

Pour atteindre les objectifs programmatiques, une extension est mise en place au nord. Elle complète le système, en reprenant le biais de la partie existante, tout en marquant la fin du domaine de l’institution en s’avançant vers la rue. La partie existante profite de son importante rénovation pour sensiblement dilater la partie fine du bâtiment. Ce rééquilibrage améliore la qualité du plan et se fait par l’arrière pour éviter une confrontation avec le bâtiment des Coteaux depuis la rue.

La nouvelle expression uniformisée du bâtiment des Terrasses renforce l’unité recherchée en s’inspirant des codes existants des bandeaux verticaux et du système constructif, et donne une nouvelle image au bâtiment.

Le programme est organisé en strates, en reprenant le principe existant, afin de réduire au maximum l’ampleur des travaux. Le programme se décompose en 3 parties : les 3 étages supérieurs regroupent l’ensemble des unités de vie réparties par niveau, les étages intermédiaires, connectés au parvis/à la terrasse, contiennent tout le programme communautaire et le socle contient le programme de service.

Les unités de gériatrie / psychiatrie prennent place dans le bâtiment des terrasses. Le parcours le long de l’étage profite de zones de dilatations ouvertes sur l’extérieur, pour offrir des espaces utiles de respiration et couper par leur perspective l’effet de couloir. Aux extrémités sont situées des zones de retournement avec les balcons, qui animent les pignons et permettent une vue sur le lac au nord, et sur la forêt au sud.